Parlons aujourd'hui du célèbre et controversé album de La Toya "Bad girl" (sortie aussi sous d'autres titres), cet album est autant adoré que détesté par ses fans et finalement il représente assez bien les contradictions qui ont parsemé la carrière d'une chanteuse très productive (11 albums enregistrés) mais qui a toujours souffert d'un complexe d'infériorité qui l'empêche de s'affirmer pleinement en tant qu'artiste.
Il est raisonnable considérer l'album "Bad girl" plus comme un album des années 80 que 90. D'ailleurs sa date de sortie reste controversé.
Mais il est probablement sortie début 1990 (en vinyle et cassette chez Sherman Records). Toujours est-il que La Toya l'a présenté au public en 1989 lors de ses premiers concerts aux Etats-Unis comme l'atteste la vidéo VHS "A sizzling spectacular" sortie fin 89. Le 45 tours de "Bad girl" (même pochette que l'album) est lui aussi sorti à la fin des années 80 chez Teldec. La chanteuse préparait donc son grand retour en continuant la veine euro-pop amorcé sur son précédent album en laissant de côté le côté plus urbain hip-hop qu'elle avait essayé avec Full Force.
Mais alors pourquoi l'album complet a t-il été finalement refusé à Teldec pour être donné à un petit label, nous ne le savons pas vraiment, il est probable que Jack Gordon (l'impétueux manager de La Toya) ai tenté une négociation à la hausse avec Teldec en demandant que sa chanteuse (qu'il venait d'épouser de force et dont il gérait les finances à son propre avantage) soit mieux payée et que la maison de disques ai refusé. C'est finalement Sherman Records qui obtient les droits d'exploitation de l'album quelques mois plus tard.
Toujours est-il qu'au départ cela devait être un disque de 10 titres (comme le précédent) avec seulement les pistes de 03 à 12. Honnêtement je pense que cette version de l'album aurait mieux marché avec une promotion cohérente et sérieuse. De cette façon ce sixième album de La Toya Jackson aurait été plus cohérent musicalement.
Mais la carrière de La Toya est pleine de surprises et de rebondissements et immédiatement son manager lui fait enregistrer de nouvelles chansons et travailler avec de nouvelles équipes en Italie. Ainsi naissent "You and me" (une adaptation d'une ballade italienne complètement réinventé par La Toya, sa version est beaucoup plus moderne) et "Sexual feeling" à l’extrême opposé qui est un morceau provocant qui surfe sur la vague house music de 89-90 et s'inspire surement aussi bien de "French kiss" de Lil Louis que de "Love to love you baby" de Donna Summer. Ces deux chansons très différentes sortent en 45 tours, malgré son étrangeté il semble que "Sexual feeling" rencontre un certain succès en Europe, une nouvelle version remixé sera d'ailleurs présenté rapidement.
Avec le deal que Sherman Records vient d’obtenir l'album "Bad girl" sort finalement mais agrémenté de ces deux titres propulsé aux avant-postes de l'album. C'est à mon avis une très mauvaise idée, car l'incohérence de ses deux titres en ouverture vient ternir tout le reste du L.P qui se positionne comme un disque de pop très agréable à écouter dans la lignée des productions de Paula Abdul, Kylie Minogue ou Sabrina.
Pour commencer "Sexual feeling" (Rhapsody album version) est l'un des pires morceaux de la chanteuse, ce n'est qu'une suite de gémissements plutôt gênants en totale opposition avec la nature pudique et délicate de la chanteuse, pourtant le "La Toya remix" est une version beaucoup plus réussie et bien plus musicale puisque la chanteuse s'improvise rappeuse avec pas mal d'aplomb. Ce remix aurait du figurer dans l'album car il correspond mieux à l'ambiance générale du projet.
Pour ce qui est de "You and me" le deuxième titre, c'est une jolie chanson mid-tempo qui commence comme un ballade et devient plus dynamique, c'est une chanson correcte mais qui aurait mieux été en dernier titre de l'album. On appréciera tout de même la jolie performance de La Toya sur ce titre au festival de San Remo, une occasion pour elle de prouver qu'elle est une vraie chanteuse.
Dans l'ensemble le disque propose des titres plutôt courts assez bien mixés et réalisés avec un son qui n'est pas sans rappeler les productions allemandes de Sandra ou Modern Talking ou tout simplement les productions de Stock Aitken & Waterman. La voix douce et sucrée de La Toya est particulièrement bien mise en avant sur ce projet.
Le troisième titre "He's my brother" est tout simplement un hommage d'un sœur à son frère. A bien des égard cette chanson correspond parfaitement à l'idée qu'on peut se faire de La Toya. Une jeune femme mignonne et naïve en admiration devant son génie de petit frère: l'incontournable Michael Jackson. Il est probable que les nombreux scandales qui entourait déjà la figure publique de Michael ai poussé la jeune femme a écrire cette chanson.
This is La Toya's biography as reported by Tony Denton who she works with in England...
" La Toya Jackson is the middle sister of the famous Jackson family. She has been called “The Rebel” with a cause for many reasons.
She went shopping with a 35 foot boa constrictor and gave out black roses as a symbol of love to the Soviet Union.
Her book "La Toya Growing Up In The Jackson Family" shocked millions creating maximum media attention and sold in excess of 15 million copies world-wide.
La Toya draws full capacity audiences in all her performances all over the world in countries such as Chile, Venezuela, Mexico, Germany, Italy and Spain to name but a few.
La Toya Jackson was then chosen by the top fashion designers as one of the Ten Best Dressed Women In The World.
In 1989, La Toya’s live concert at Ballys in Reno (Nevada) was broadcast nationwide by the Choice cable television network in a pay-per-view format. The show was a preview of her ongoing international tour, and featured material from her albums "La Toya" and "Bad girl", along with numerous wild special effects, illusions and exotic animals.